Pascale-Marie PEISSEL
Prague

Traversée de la rivière Vltlava (Moldau en allemand, dont l’air de Smetana me bouleverse à chaque fois que je l’écoute). Stare Mnestro. Hôtel Mercure. L’hôtel a investi les locaux de la compagnie d’assurance dans laquelle a travaillé Franz Kafka de 1908 à 1922. La chambre 214 avec son portrait contre la porte, était son bureau parait-il. Nous sommes dans la chambre 226. Pas loin. Le plafond est très haut, les fenêtres immenses qui s’ouvrent sur le patio du restaurant Felice, du nom de l’une des amies de maître Kafka.
Balade en ville à 19 heures. Le soleil en se couchant illumine les façades baroques aux diverses couleurs. Un concert a lieu sur la place de la vieille ville, devant l’ancien hôtel de ville et sa tour gothique du 14e siècle.
La synagogue présente un historique intéressant des juifs tchèques qui ont marqué l’histoire. Les écrivains, hommes politiques, savants. J’ignorais que Freud, autrichien au temps de l’empire serait de naissance tchèque sous l’angle géopolitique d’aujourd’hui.
Nous mangeons dans une Kavarna. La salle de restauration se situe au sous-sol. Celui-ci étant ancré assez profondément dans le terrain. Il correspondrait facilement à un deuxième sous-sol en France. C’est assez impressionnant cette façon d’aménager l’espace en profondeur ici. J’avais déjà eu l’occasion de le remarquer ce matin dans le café où nous avons mangé un baggle. Les toilettes au second ou troisième sous-sols laissaient apercevoir lorsqu’on s’y rendait, à chaque niveau intermédiaire de petites salles de restaurant, voire des salles de concert, avec groupes de jazz ou piano bar à l’affiche. Fermée par des grilles dans la journée. Disons que ces salles ont le mérite d’être au frais quand la vie extérieure s’échauffe sous le soleil.